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RIO 600 Cruiser

Motor boats n° 142



CINQ CABINIERS TRÈS INVENTIFS

Les Cruiser du chantier Rio sont une famille de sept cabiniers mesurant de 5,83 à 14,09 mètres de long. Nous vous présentons ici les cinp premiers modèles de cette gamme. Quíl s´agisse du petit day-cruiser de moins de 6 mètres ou du gros cabin-cruiser de presque 9 mètres, tous sont truffés d´astuces. . . La marque Rio représente pas moins de vingt-deux modèles de bateaux dans une fourchette de tailles de 4,50 à 14,09 mètres, avec une gamme de dinghies et de runabouts (la série Sportboats), une gamme d'open (la série Sol), une gamme Fishing de timoniers ainsi qu'une gamme Cruiser de cabiniers. On ne 1e sait pas toujours, mais 1e chantier possède deux sites de production, l'un basé à Samico près de Milan et l'autre à Empuriabrava en Espagne, non loin de la frontière franco-ibérique.

Des silhouettes qui ont gagné en rondeurs

L'usine de Sarnico qui a pour secteur commercial la Grèce, la Suisse, l'Allemagne, la GrandeBretagne et le marché local, produit des modèles de toutes tailles tandis que celle d'Empuriabrava, dont la production est destinée à la France, au Portugal, à la Belgique et à l'Espagne, se cantonne pour l'instant aux modèles de moins de 9 mètres, faute d'outil de production suffisamment développé. C'est justement en Espagne que nous avons testé les cinq premiers modèles de la gamme Cruiser (de 5,83 à 8,73 m) dont les deux plus petits, le 550 et le 600, ont été présentés comme nouveautés 2001 au dernier Salon de París. Dans l'ordre chronologique, le 750 apparu il y a quatre ans est le plus ancien, tandis que le 700 et le 850 sont des millésimes 2000. On voit ainsi une évolution dans les formes des bateaux qui, au fil du temps, ont gagné en rondeurs.

Les Cruiser sont des cabinsers dessinés comme tous les Rio par l'architecte italien Carlo Scarani. Ils se distinguent par un dessin de carène spécifique (V évolutif très pincé à l'avant avec deux virures et un redan remontant très haut à l'étrave) et un cockpit assez dépouillé avec un passage bien dégagé entre la plateforme arrière et la cabine. Cette dernière est du reste systématiquement fermée par une large porte coulissante et non par des panneaux articulés ou amovibles, peu pratiques.

Les cockpits sont profonds

Les Cruiser se veulent très simples, habitables et fonctionnels, avec toujours une touche de créativité à l'image des banquettes transformables en bain de soleil en faisant coulisser le dossier, des delphinières basculantes fermant la baille à mouillage, ou encore des banquettes en U dont les coussins pivotent pour obtenir un couchage double. La sécurité est également une constante sur chaque modèle, avec des cockpits profonds et un balcon inox toujours haut encadrant la plage avant sur toute sa périphérie, delphiníère incluse. Le souci de confort est visible dès les petits modèles comme l'illustrent la sellerie épaisse et les sièges rembourrés qui font meilleure impression que les sièges en plastique et les fragiles banquettes amovibles que l'on voit parfois chez les concurrents. Au niveau finition, les coffres et l'intérieur des cabines sont systématiquement contremoulés, et l'accastillage surdimensionné (fabriqué en partie au chantier) paraît très solide. Côté navigation, 1a fameuse carène Rio se montre efficace sur chacun des modèles essayés, et peut difficilement être prise en défaut. On note néanmoins une tendance au !, roulis à l'arrêt sur les modèles 1 700,750 et 850, tendance souvent constatée sur les cabincruisers de cette taille.

Le 600, ludique à tenir en main

Par ailleurs, deux bateaux sortent un peu du lot à notre avis, sur le plan du comportement. Il s'agit du 600 et du 850. Le premier nous est apparu particulièrement agile, bien équilibré et ludique à piloter avec son 120 ch in board diesel. Par ailleurs son cockpit original et sa cabine volumineuse en font un petit day-cruiser très attractif. Le second nous a également semblé très à l'aise dans le c1apot et vif malgré sa taille dépassant les 8,70 mètres, tout en offrant un habitacle vraiment spacieux et fort confortable. D'une manière générale on peut certes reprocher aux Rio Cruiser d'être un peu moins racés que les modèles Leader de chez Jeanneau ou encore que les cabin-cruisers Four Winns, mais leur niveau de finition, leurs qualités marines et leur prix (de 147 114 F à 624 000 F) en font néanmoins de sérieux concurrents. Les best-sellers n'ont qu'à bien se tenir !

RIO 550 ET 600 CRUISER

Le 550 et le 600 sont les nouveautés 2001 de la gamme Cruiser. Ce sont deux daycruísers de 5,83 et 6,35 mètres proposés avec des motorisations exclusivement hors bord pour le 550 mais hors bord ou in board pour le 600. Pour cet essai, le 550 était équipé d'un 90 ch Tohatsu carbu et le 600 du tout nouveau 120 ch diesel MerCruíser D 1,7 L DTI à embase Alpha. Affichant toutes deux une ligne compacte et trapue, ces unités familiales sont conçues pour les balades côtières à la journée, leur cabine servant d'abri pour se reposer momentanément. Les deux cadets de la gamme se distinguent avant tout par leur astucieux et profond cockpit. Celui du 550 propose une étonnante banquette trois places dont le dossier coulissant est entièrement escamotable. On obtient ainsi un vrai grand bain de soleil (de 1,80 x 1 m) et l'accès au cockpit depuis la plage arrière est grandement facilité. Le 600 possède quant à lui une petite dînette avec une jolie banquette en quart de cercle, plutôt inhabituelle sur les unités de cette taille, et une table qui s'abaisse pour former un bain de soleil. Son dossier à ouverture centrale libère l'accès au petit siège arrière pue l'on utilisera pour chausser ses palmes ou ses skis nautiques. On retrouve les mêmes sièges pilote et copilote sur les deux bateaux, à savoir des modèles capitonnés, réglables et très confortables, qui nous changent des traditionnels sièges en polyéthylène. La cabine avec son coin dînette à table ronde et ses WC marins (3 610 F) est assez semblable d'un modèle à l'autre, bien pue le 600 s'accommode d'un coin cuisine en plus (6 060 F). Si la hauteur y est un peu limitée, le chantier n'a pas rogné en revanche la longueur des couchettes en V Un adulte de grande taille pourra s'y allonger sans problème. Le passage vers la plage avant s'effectue par l'ouverture centrale du parebrise, grâce à trois belles marches moulées dans le pont.


C'est dommage qu'il manque une main courante pour sécuriser la manceuvre. En revanche à l'avant, le balcon inox ouvert en son milieu est pratique et très protecteur. La delphinière, bien pensée, fait office de capot pour la baille à mouillage. Il suffit donc de la basculer pour accéder au puits à chaîne. En mer, bien que les carènes soient semblables, les comportements diffèrent, sachant que d'une part 80 centimètres séparent les deux bateaux, et d'autre part que l'un est motorisé en hors-bord et l'autre en in board. Avec son 90 ch Tohatsu le 550 Cruiser accroche les 27 nceuds maxi à 5 000 tr/mn. C'est une performance correcte, mais le i bateau s'avère un peu poussif avec cette puissance. Il serait sans doute plus vif avec un 100 ou un 115 ch. Quant à la carène, elle se montre à l'aise par mer formée. Assez lourd de l'avant, le 550 nécessite une bonne dose de trim positif pour naviguer bien dans ses lignes. 11 convient également de bien répartir les personnes dans le cockpit, sans quoi vous risquez d'être mouillé par mer de travers. La position de pilotage, elle, est confortable avec un inverseur bien placé, un siège rembourré et un volant Momo bien ergonomique. Le 120 ch MerCruiser est pour sa part parfaitement adapté au 600 Cruiser. Le bateau s'avère nerveux et ludique à piloter, tout en évoluant de façon silencieuse (86 dB en croisière), ce qui est rare avec un moteur diesel. Assis dans le profond cockpit (0,97 m à milongueur), on apprécie le passage en douceur dans la mer creusée et la stabilité de la carène que l'on prend difficilement en défaut. A la barre, la position de conduite est, là encore, bien étudiée et confortable. L'inverseur tombe bien sous la main et permet d'accélérer de façon progressive. La direction est souple et l'on est surpris par le faible rayon de braquage ainsi que par la bonne manceuvrabilité du bateau. En définitive, les deux modèles d'entrée de gamme sont assez différents en terme de plan de pont et de comportement, même si leurs programmes sont très proches. Si notre préférence va vers le 600, le 550 conserve toutefois un sacré avantage au niveau du prix, 147 114 F contre 276 600 F…

A gauche du poste de pilotage, deux petites marches mènent au pont avant.

Au coin dînette de la cabine de 600 - dépiable en une couchette double - viennent s´ajouter un coin cuisine et des WC marins.

RIO 700 ET 750 CRUISER

Dans le créneau du cabincruiser avec mid cabin, façon Four Winns Vista,le chantier Rio a son mot à dire. Situés en milieu de gamme, le 700 et le 750 Cruiser mesurent respectivement 7,20 et 8,07 mètres. Le ?I premier est un modèle 2000 venu remplacer l'ancien 650. Sa ligne est plus arrondie et moderne pue celle du 750 sorti il y a plus de trois ans, mais ce dernier est plus élancé et moins rondouillard grâce à ses 87 centimètres supplémentaires. Les deux unités ont en commun un cockpit assez dépouillé et 1 fonctionnel, avec un large passage sur bâbord jusqu'à la grande porte coulissante de la cabine et une banquette convertible en bain de soleil sur tribord, accolée au poste de pilotage. Pour ce qui est de l'accès au rouf, il se fait par l'ouver ture centrale du parebrise sur le 700 (les marches sont du reste un peu trop étroites et trop raides) et par les passavants larges de 15 centimètres sur le 750. Sur le plan de l'habitacle, pas de grande différence entre les deux modèles ; le traditionnel carré intérieur convertible en couchage double s'agrémente d'un grand coin cuisine sur bâbord et d'un cabinet de toilette assez spacieux sur tribord mais malheureusement dépourvu de douche en standard. La mid cabin qui est donnée pour deux personnes sur le 750 sera en réalité mieux adaptée pour un seul occupant (ou pour deux enfants) étant donnée sa largeur de 1,12 mètre. Quant à la hauteur sous barrots, qui est un peu juste dans la cabine du 700 (1,75 m), elle est suffisante (1,82 m) dans le 750. Une fois encore on remarque un certain nombre de détails bien pensés, à l'image de la banquette rectangulaire dans le cockpit du 700, qui peut soit se joindre à l'autre banquette en L pour former un grand bain de soleil, soit se fixer sur le pavois bâbord pour augmenter le nombre de places assises. Elle peut également se ranger verticalement dans le creux du pavois pour agrandir le cockpit.

La sécurité est apparemment l'une des priorités du chantier, comme en attestent le profond cockpit, le revêtement antidérapant sur le rouf ainsi que le haut balcon avant qui englobe la delphinière. Côté pilotage, le 700 se montre plus vif avec son 210 ch MerCruiser essence pue le 750 avec son 170 ch Volvo Penta diesel, même si, en pointe, les performances sont proches : 29,5 nceuds contre 28,6 nœuds. Si l'importateur conseille plus volontiers un 225 ch MerCruiser EF1 sur le 700 (soit un prix de 325 900 F), la motorisation de l'essai semble pour notre part suffisante. Quant au 750, il manque peut-être un peu de tonicité. On l'imaginerait assez bien avec les 2 x 120 ch MerCruiser diesel, avec lesquels il vaut 560 300 F Sur les deux unités, la carène passe bien dans le clapot et garde les passagers bien au sec. La direction hydraulique, livrée de série sur les deux modèles, rend la conduite très agréable mais l'inverseur Quicksilver du 700 se montre un peu rigide par rapport à la manette Volvo du 750, plus souple. Le 700 se révèle bien sensible au trim, qu'il faudra baisser à fond par mer de face sous peine de taper, et régler légèrement en positif par mer calme. Les deux unités sont capables de virer très court, en adoptant un angle de gîte prononcé. En sortie de virage, l'embase Duoprop aura moins tendance à cavíter pue l'embase Alpha.

Le cockpit propose sur tribord de petits espaces de rangement très pratiques.

En revanche, cette dernière est bien protégée par la plateforme de bain du 700 alors pue sur le 7501'embase est véritablement à nu, à 1a merci du moindre choc (lors d'une manoeuvre en marche arrière par exemple). A l'arrêt, nos deux cabincruisers souffrent un peu d'une certaine tendance au roulis, caractéristique de ce type d'unité dont le plancher de cockpit a été surélevé pour intégrer une cabine médiane sous le poste de pilotage. Un problème pue l'on retrouve également sur bon nombre de modèles de la gamme Vista du chantier américain Four Wínns. Au port, les 700 et 750 font preuve d'une bonne manoeuvrabilité bien qu'ils soient équipés en monomoteur. Au chapitre du prix, un écart de presque 200 000 F sépare les deux unités, diesel oblige, ce qui donne tout de même à réfléchir malgré la plus grande capacité d'accueil offerte par le 750.

RIO 600 CUISER
NAUTISME - Nº1
RIO 600 CUISER
MOTEUR BOAT, Mars 2004 ,nº 171
RIO 600 Cruiser
Nautica, n° 145
RIO 600 Cruiser
Motor boats n° 142
RIO 600 Cruiser
Skipper 7/2001
RIO 600 Cruiser
Yaye luglio 2001
RIO 600 Cruiser
Skipper, n° 219
RIO 600 CRUISER
BARCOS, Nº27, JUNIO 2001
RIO 600 Cruiser
Neptune Moteur, n° 63
RIO 600 Cruiser
Bimestriel, n° 37

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