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RIO 700 Cabin fish
Peche en mer, n° 214 maggio 2003
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Au mois de février, Ã1 est fréquent que la tramontane souffle sur le golfe du Lion. La mer est alors formée et l'entrée du port d'Ampuria Brava, cette station balnéaire située à quelques milles au sud du petit port de pêche de Cadaquès et qui accueille le siège du constructeur nautique Rio Iberica, est balayée parla houle. C'est justement à cette époque de l'année que nous venons essayer les Rio 550 Fish, 600 Cabin Fish et 700 Cabin Fish, les trois plus petites unités de la gamme pêche du chantier espagnol qui en compte deux autres.
Le benjamin, le 550 Fish, est proposé uniquement en version hors-bord et sa cabine se destine principalement à servir d'abri. Elle pourra cependant accueillir deux personnes pour une sieste réparatrice ou une nuit à bord. Son homologation en catégorie C limite son programme à des sorties de pêche côtière. Les deux autres modèles sont mieux équipés pour une partie de pêche hauturière. Ils sont homologués en catégorie B, ce qui offre la possibilité de s'éloigner jusqu'à 200 milles nautiques d'un abri dans la mesure où l'équipement de sécurité nécessaire est présent à bord. Leur cabine judicieusement aménagée offre un poste de pilotage intérieur, un couchage digne de ce nom et même un petit coin cuisine sous le siège du pilote qui permet de déguster le produit des longues heures de traque en mer lorsque la sortie s'éternise une partie de la nuit.
ILS PASSENT LA BARRE SANS CASSE
Ampuria Brava est une petite ville construite sur un ancien marais et l'urbaniste qui en a dessiné le plan a eu la grande idée de faire creuser des canaux qui serpentent en tout point de l'agglomération.
Si bien qu'il est aisé, pour les habitants, de disposer d'une place de stationnement pour l'une des particularités des coques Rio est le V profond de leur carène généralement muni de deux virures et surmonté par un large redan démarrant haut à l'étrave et qui redescend vers l'arrière jusqu'à la ligne de flottaison.
Cette forme de coque fend la vague d'étrave et la présence du redan empêche le bateau de trop s'enfoncer dans l'eau tout en offrant une accroche importante lors des virages serrés. L'autre avantage concret du redan est la stabilité qu'il procure à la carène en dérive, lorsque plusieurs passagers sont installés sur le même bord. Afin de profiter de cette sortie en mer, nous décidons de faire route vers Cadaquès.
La traversée du golfe de Roses se fait sans encombre en dépit d'une mer qui grossit au fur et à mesure que nous approchons du cap de Norfeu. Cette bande rocheuse qui s'enfonce loin en mer forme une barrière naturelle protectrice sur son versant sud lorsque la tramontane souffle, mais aujourd'hui il n'est pas conseillé de passer le cap car la mer est très forte de l'autre côté. Il ne faut pas oublier que parmi les trois unités de notre essai, l'une d'elles ne mesure que 5,50 mètres de longueur. Il est inutile, dans ce cas, de jouer les fortes têtes et de prendre un risque quelconque avec les bateaux.
DÃRIVE RÃGULIÃRE
Nous changeons donc nos projets et nous dirigeons vers le fond de la baie protégée par le cap de Norfeu. Un petit courant longeant la côte rocheuse permet de vérifier que la dérive des trois Rio est régulière, ce qui est important pour le lancer. Les trois bateaux sont vraiment orientés pêche comme le prouve leur équi pement standard très complet comprenant des porte-cannes, une boîte à leurres, un vivier et une ligne de mouillage complète. Chacun dispose également d'un vaste cockpit où la circulation est aisée. Cependant, malgré l'équipement des bateaux, les prises ne sont pas au rendez-vous et en ce mois de février, la luminosité baisse rapidement dès qu'arrive la fin de l'après-midi. Il est temps de faire route pour regagner le port d'Ampuria Brava car le soleil se couche. Heureusement, les trois bateaux sont équipés de feux de navigation, ce qui n'est pas toujours le cas chez d'autres constructeurs, en dehors des options. Le trajet du retour se déroule au mieux et la houle s'étant un peu calmée à l'entrée du chenal, la rentrée au port s'effectue sans appréhension. Cette sortie en mer nous a permis de vérifier que la gamme Fish ne manque pas d'atouts, avec son équipement standard important, pour attirer l'attention des pêcheurs souhaitant s'adonner à la pêche côtière ou s'initier à la pêche hauturière.
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La banquette du cockpit est rabattable.
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Le Rio 500 Fish est le seul qui ne possède pas timoniere. Le poste de pilotage est donc suté à l'extérieur. La petite cabine fait office d'abri en cas d'intempéries.
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De nombreuses mains courantes sécurisent les déplacements.
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le cockpit n'a pas les mêmes dimesions sur chacune des trois unités, mais c'est toujours l'endroit idéal pour pratiquer la traque du posson. Le franc-bord dispose d'une hauteur suffisante pour que l'on puisse y prendre appui lors des lancers.
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Promenade ôtière ou pêche hautirière, les Rio de la gamme Fish ont chacun leur programme.
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RIO 700 CABIN FISH
Le Rio 700 Cabin Fish est le plus grand des trois modèles de notre essai. C'est également le seul qui soit motorisé en in-board. Dans la version présentée, il est équipé d'un Volvo KAD 32 Kompressor qui développe 161 chevaux, mais il peut recevoir jusqu'à 190 chevaux en puissance maximale.
Dans la configuration de notre essai, il atteint 31 noeuds au régime maxi de 3 900 trs/min, ce qui permet de se rendre rapidement sur les lieux de pêche. Comme le 600 Cabin Fish, il propose un habitacle où la timonerie et la cabine ne sont pas séparés. Mais le 700 Cabin Fish offre un petit cabinet de toilette avec WC marins, ce qui n'était pas le cas de son petit frère. Cet agencement situé sur le même bord que le poste de pilotage réduit l'espace dévolu au pilotage.
Lorsqu'il est assis sur son siège de barre, le pilote se trouve un peu à l'étroit. La poignée de gaz placée légèrement en retrait sur tribord n'est pas non plus d'un accès très pratique. Cela mis à part, l'agencement de l'habitacle est plutôt bien pensé avec un grand couchage situé en contrebas, modulable en un carré convivial. On trouve un petit meuble de rangement sur bâbord. Il fait face au siège du copilote. Le coin cuisine est placé à l'extérieur, dans le cockpit. Il se compose d'un évier alimenté en eau douce placé au-dessus d'un petit réfrigérateur. Un espace est prévu pour recevoir un réchaud amovible qui n'est pas installé sur le bateau de l'essai.
Une vaste soute située sous le cockpit peut recevoir tout le matériel de sécurité. Juste derrière celle-ci, la cale moteur recevant le Volvo dispose d'une ouverture assistée par des vérins pneumatiques. Une banquette rabattable contre le tableau arrière jouxte un rack à défenses. Deux sièges d'angle sont prévus, celui de droite cachant un vivier circulaire. L'accès à la plage arrière et à l'échelle de bain se fait sur bâbord par un petit portillon. L'equipement standard comprend également quatre port-cannes, une douchette, des feux de navigation, un grand bain de soleil sur la timoniere, une vaste baille et sa ligne de moullige, un davier et guindeau électrique.
Autant dire que l'èquipent est très complet.
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La boîte à leurres est placée sous la marche du passavant. |
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Le petit cabinet de toilette sur tribord dispose de WC marins. |
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Le siège du copilote fait face au grand couchage double. |
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FICHE TECHNIQUE:
Longueur.........................................7,20 m.
Largeur...........................................2,62 m.
Tirant d'eau.....................................0,46 m.
Poids.................................................1970 kg.
Categorie........................................B/7 pers.
Motorisation maxi.........................190 ch.
Motoristion de l'essai...................161 ch. Volvo KAS 32 Kompressor.
Prix du modelè essayé..................59.471,10 Eur.
Options...........................................guindeau électrique (1.560 Eu.), essui-glace (370 Eur.)
Constructeur.................................Rio Ibérica
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POINTS FORTS
Capacité de rangement.
Luminosité et agencement de la cabine.
Ãquipement pêche.
POINTS FAIBLES
Pas de place pour les jambes du pilote.
Tape un peu par mer formée.
Manette des gaz mal placée.
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